En avant pour la Grande Vadrouille !
Eh oui ! comme vous le savez très probablement, depuis le temps, la famille Ramsouille a décidé de s'exiler sous des cieux plus cléments, de se la couler douce un cocktail à la main et les pieds dans le sable. Il n'a certes pas été facile de dire adieu à la Poste et à ses prestations, à Swisscom ou encore à la Migros; on regrettera certainement longtemps les affaires rigolottes d'Expo.02, de Swissair (puis de Swiss, tout aussi désopilante), de l'Office des poursuites et de la BCG, mais ce grave conflit de conscience a fini par pencher en faveur des mers chaudes !

Le début de la grande traversée vers l'île de nos rêves s'est effectuée au printemps 2003 avec le départ de Papa en premier, en avril, puis de sa mère, la Mireille, début Mai, et enfin d'Isabelle et des Poulets à fin mai. Les containers avec la Range et toutes nos affaires a directement suivi, début juin. Ces péripéties et bien d'autres vous sont contées dans la page "Info-news", qui sera remise régulièrement à jour, si Dieu le veut et surtout si on en a le temps: c'est vrai qu'entre la sieste, les grillades, la piscine et la plage, le temps nous est bigrement compté !

Pour ceux-ce que ça intéresse, on va maintenant verser un tantinet dans les infos de base afin de cultiver et d'informer le lectorat de ces modestes pages. D'autres infos sur l'île sont mises à jour périodiquement sur la page "Infos-ile".

Margarita – qui, en raison de son importante production de perles, tire son nom du grec Margaritès (Perles) – est donc une île des Caraïbes, appartenant au Venezuela et située à 38 km. de la côte, en face de la ville de Puerto La Cruz. Cette dernière ville se rejoint en 2 petites heures de ferry (moderne et avec tout ce qui se fait de plus confortable: bars, boutiques et tutti quanti), mais ensuite il faut se taper 6 heures de route (bus ou taxi) pour rallier la capitale: Caracas. Il existe aussi un ferry direct de Margarita à Caracas, mais le trajet totalise quand même dans les 5 à 6 heures (7 ou 8 dans certains cas), selon le vent et l'âge du capitaine. Le plus simple, en fin de compte, est de savoir que Caracas est à 35 minutes de vol de Margarita et que le billet ne coûte qu'une centaine de francs suisses l'aller-retour. Par ailleurs, si l'on veut rejoindre Margarita directement depuis l'Europe sans effectuer de transit à Caracas, il ne faut pas oublier que l'île possède un aéroport international, et des vols de lignes ainsi que des charters s'y posent régulièrement en provenance de Miami, Amsterdam, Paris ou Frankfurt.

La ville principale de Margarita est Porlamar, mais sa capitale se nomme "La Asuncion". On compte, avec la famille Ramsouille au grand complet, quelques 350'000 insulaires, pour un territoire de 1'071 km2, comprenant 315 km de côte, dont 168 km de plages. Avec les îles minuscules de Coche et de Cubaga, Margarita fait partie de l'Etat de Nueva Esparta, un nom directement inspiré de Spartacus, en hommage aux révoltés qui la libérèrent avant tout le reste de l'Amérique latine...

Pour les navigateurs de tout poil, sachez encore que l'île se situe exactement entre 10°51'50" et 11°11'06" de latitude nord et entre 63°46'40" et 64°24'32" de longitude ouest. Pour les puristes: le centre absolu est à 11.043 de lat. nord et 64.3602 de long. ouest. Pour un plan plus détaillé, cliquez sur l'île ci-contre.

Côté climat, on affiche une moyenne annuelle minimale de 26°, et maximale de 32°. Mais ce ne sont que des statistiques et, comme chacun sait, la statistique n'est rien d'autre que l'art de mettre la tête d'un gus dans un four, ses pieds dans un congélateur, de prendre sa température au milieu et de la trouver correcte ! Comme on est encore un brin au-dessus de l'Equateur, les saisons ne sont pas inversées avec l'Europe: c'est en plein été qu'il fait le plus chaud: canicules entre juillet et septembre, et en plein hiver que ça se rafraîchit (si l'on peut dire...).

Le climat étant tropical, il n'y a ici que 2 saisons, la sèche et la pluvieuse mais, à vrai dire, selon tous les témoignages et les archives consultés, l'île ne semble connaître qu'un seul climat: ciel bleu et soleil ardent en permanence, quelques ondées par-ci par-là, un peu plus de pluies et une chaleur plus intense en été.

Comme on l'imagine, la langue nationale est l'espagnol et, comme on l'imagine moins, la monnaie est le Bolivar, du nom du héros latino-américain qu'est Simón Bolívar, qui a non seulement libéré le Venezuela de la présence espagnole (en déclarant Margarita premier territoire libre du Venezuela...), mais qui a surtout initié le mouvement qui allait rendre indépendante toute l'Amérique du sud. Surnommé El Libertador, il est l'une des plus grandes figures du continent. Il va sans dire que pour plus de détails nous vous renvoyons sans autre forme de procès à la première encyclopédie qui vous tombera sous la main... C'est vrai quoi, on n'est pas non plus l'Universalis ! Mais bon, pour ceux-ce qui insistent vraiment, il y a encore quelques bribes d'infos à la page ESPECIALE "Infos-latina".

Pour en revenir à la monnaie, il faut savoir que suite aux événements survenus en début d'année 2003 – grève générale des personnes nanties pendant 3 mois en protestation d'une politique outrageusement en faveur des pauvres (on a déjà vu de meilleures raisons de revendication...) – et pour éviter une dévaluation massive du Bolivar (BS), le président Hugo Chavez a bloqué le taux de change à 2'150 BS pour 1 $US et limité la quantité de devises pouvant être changées à 1000 $US. Sans entrer dans les détails, disons que la situation a engendré un important marché noir de devises because les commerces et sociétés qui commercent avec l'étranger – notons au passage que 80% des produits consommés dans le pays sont importés vu que le pays est riche grâce au pétrole (4eme producteur mondial) – ont besoin de devises pour payer les marchandises importées. Par ces mesures, Chavez entend pousser le pays à produire lui-même ses denrées, ce qui est plutôt bien mais ne favorise guère les importations ! A ce jour, Papa change ses dollars au taux (variable selon la demande) de 2'500 BS, mais il semble que nous ayons atteint un plafond. En effet, au-delà d'un certain prix, le négociant préfère attendre des jours meilleurs les doigts de pieds en éventail plutôt que de perdre trop d'argent, attitude qui ferme certaines boutiques ou sociétés ou occasionne des ruptures de stock plus ou moins longues. Mais on fait avec et finalement, la vie n'est pas moins sécure qu'en Suisse, ou les entreprises ferment boutique au premier vent contraire, à l'instar de Dimanche.ch ou de Fréquence Laser...

Ici, en effet, tout est facile, tellement plus facile qu'en Occident ! Les Sud-américains en général, les Vénézuéliens en particulier et les Margaritenos en plus particulier, n'aimant pas se compliquer les choses, le seul mot d'ordre qui fait loi est la simplicité. Une vie tranquille au possible: ce sont les insulaires et les touristes vénézuéliens qui le disent. Nulle part ailleurs dans le pays ou sur le continent les gens ne sont plus calmes et la vie quotidienne plus sereine. Un plaisir de tous les instants, une chaleur humaine et une ambiance à savourer chaque jour sans modération ! Il y a bien sûr quelques bémols: les coupures d'eau et d'électricité – cela peut n'être qu'une fois par mois, mais aussi plusieurs heures plusieurs fois par semaines – l'indiscipline des gens ou leur manque de fiabilité, mais après tout, tout ça fait partie du folklore local et l'on s'y fait très bien. Par ailleurs, des Securitas qui gardent les enfants pendant les opérations au guichet d'une banque, des jeunes qui remplissent les sacs aux caisses des supermarchés et les amènent dans le coffre de la voiture pour un petit pourpoire, des médecins qui viennent à domicile sur un simple coup de fil et pour trois fois rien, des coiffeurs qui vous font la coupe désirée selon des coupures de journaux pour l'équivalent d'un franc suisse, des voisins qui vous saluent chaque matin comme si vous étiez un ami de la famille depuis 20 ans... c'est un baume au coeur qui rend la vie tellement plus belle et plus facile qu'aucune villa sur les hauts de Cologny ne nous apportera jamais !

La vie se déroule donc tranquillement, au rythme des gens d'ici: on ne travaille vraiment que 2 jours par semaine, le mardi et le mercredi. Le lundi est quasi férié en raison de la fin de week-end à assumer, le jeudi sent déjà le week-end qui s'annonce et le vendredi se confond déjà avec le week-end! Les commerces et les administrations ferment à peu près quand ils en ont envie, les jours de fêtes pour telle sainte ou telle vierge se succèdent à un rythme effréné, et les voitures roulent gentiment sur un bon 25 à l'heure de moyenne. Sans ironie facile, ce n'est certainement pas ici que l'on risque le coup de la crise cardiaque... Cela dit il faut s'y habituer et pour de bons Helvètes ce n'est pas toujours facile. Mais bon... entre les couchers de soleils sous le nez des pélicans, les noix de cocos fraîches du jardin, les langoustes au kilo dans les restos de plage et les après-midi sur le sable à se faire servir du poisson grillé sous les cocotiers, on a déjà vu des calvaires plus pénibles!
Dans notre île, on a tout ce qu'un homme normalement constitué peut désirer, même un Européen habitué au confort cauteleux et outrancier de l'Occident. En plus de toutes les denrées de base, du poisson frais en abondance et de la viande d'une qualité introuvable en Europe – en Amérique latine il est de notoriété publique que les viandes de l'Argentine et du Venezuela se partagent la palme des meilleures du globe –, on trouve de tout à Margarita: des plumes Mont-Blanc aux natels dernier cri, en passant par toutes les nouveautés technologiques et les vêtements griffés. Certainement la faute au statut de l'île, qui est en "puerto libre", traduisez hors taxes. On se retrouve donc perdus sous des latitudes extrêmes et sauvages mais, paradoxe, on peut se payer un petit coup de nostalgie de notre vie genevoise trépidante en fréquentant des centres commerciaux du type "Sambil", "Rattan Plaza" ou "Jumbo", qui n'ont rien à envier aux "M-Parc" et autres "Balexert" du Bout-du-Lac. En l'occurence cela ne nous intéresse pas mais, en revanche, les enfants qui nous rendent visitent... Sinon, nous vivons simplement, intégrés au paysage local, hors de toute diaspora européano-occidentale. Nous faisons périodiquement nos courses dans de grands super et hyper-marchés, de type centres Migros ou Placette, et l'appoint dans les magasins et épiceries des patelins du coin.

Comme on l'a déjà dit: chez nous il y a donc de la place pour les visiteurs, pour autant qu'ils soient propres sur eux, qu'ils amènent leur manger, leur literie et (surtout) qu'ils ne restent pas trop longtemps – on n'est pas non plus l'Armée du Salut !* Une page spéciale leur est destinée, avec plein de conseils d'amis pour un voyage au Venezuela pas trop infernal... C'est ICI !

Pour les nostalgiques qui regretteraient l'inénarrable chance qu'ils ont eue de fréquenter les Ramsouille's, il leur sera toujours loisible de visiter ce site Web, qui sera mis à jour périodiquement pour détailler au monde ébahi les pérégrinations, vicissitudes et tribulations de la famille sur son île.

N'hésitez pas à nous rendre visite, virtuellement dans un premier temps
en suivant notre vie quotidienne pas à pas:

*«Ve-nez ce soir à l'Ar-mée du Sa-lut
con-fé-rence il y aura
con-fé-ren-en-ce,
ve-nez ce soir à l'Ar-mée du Sa-lut
con-fé-rence il y au-ra
sur Jé-sus, tsoin tsoin.»
ICI

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