Quels bateaux pour quel usage ?

Les bateaux sur lesquels les flibustiers commencèrent leur carrière furent la plupart du temps de simples canots non pontés et munis d'une seule voile. La ruse, cent fois répétée, consistait à simuler la détresse et à convaincre un bateau de vous porter secours. Sitôt à bord les forbans, comme par enchantement, reprenaient vie, grimpaient à bord du vaisseau venu à leur secours et s'en emparaient. Il restait à débarquer à terre l'équipage du navire arraisonné et le tour était joué. Les flibustiers étaient alors propriétaires d'un vrai bateau.

Ils arraisonnaient alors des bâtiments de plus en plus gros: navires marchands de toutes catégories et même des navires de guerre bien pourvus d'artillerie. La plupart du temps ces prises étaient alors revendues rapidement et la course reprenait de plus belle avec des bateaux mieux adaptés à la chasse au butin.

Pour leur propre usage, en effet, les flibustiers affectionnaient les bateaux de faible tonnage, taillés pour la course et rapides à la manœuvre, qualité indispensable pour se porter à l'abordage tout en évitant le feu des batteries ennemies.

Il n’y a donc pas de bateau “pirate” à proprement parler, mais plutôt une collection de navires hétéroclites adoptés au gré des captures.