La Suisse romande a eu la chance de recevoir coup sur coup deux théâtres pétersbourgeois, spécialistes du mime et de l’émotion.
Pour son deuxième passage en Suisse, le théâtre AKHE a surpris, étonné, voire dérangé un public nombreux. Public suspendu aux mimes et gestes de Jana Toumina, Pavel Semechko et Maxim Isaev, qui jouent avec le feu, la lumière, la nuit et l’eau. La musique jaillit des scènes étranges et envoûtantes. Les artifices faits de rien, un peu de poudre et quelques sacs de sciure savamment utilisée, ne laissent place qu’à l’émerveillement. L’ovation fut totale, les critiques, généralement si durs à séduire, ont également été charmés: hallucination collective, spectacle grandiose, choc génial, tout aura été dit.
Une semaine plus tard, Polounin se présenta au Grand Casino de Genève. Et le public a là encore été charmé, a adoré. Les costumes et les décors ont rappelé que l’enfance n’a décidément pas d’âge. Dommage que la promotion de tels spectacles soit quasi inexistante, cela a bien évidemment limité l’audience, pour moitié constituée de russophones régionaux et pour moitié... de sièges vides. Regrettable, car la féerie qui entoure la prestation de Polounin mérite amplement d’être connue de tous.

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