Lambassadeur du sambo à Genève | ||
Oleg Taktarov est le meilleur représentant du sambo dans le monde. Il vient animer un stage de trois jours à Genève, loccasion de mieux connaître cet art martial typiquement russe. | ||
Oleg Taktarov est le meilleur représentant du sambo dans le monde. Il vient animer un stage de trois jours à Genève, loccasion de mieux connaître cet art martial typiquement russe. La plupart des Russes connaissent et ont pratiqué le sambo, souvent dès lécole ou luniversité. Pourtant, peu savent que cette discipline créée en ex-URSS est aussi un art de combat, pratiqué entre autres par les unités spéciales comme les spetsnaz. Peu savent également que ce sport est aujourdhui en plein essor et quon peut le pratiquer en Suisse dans une quinzaine de clubs. Avec la venue du multiple champion Oleg Taktarov à Genève, cest loccasion ou jamais den apprendre un peu plus et, pour certains peut-être, de sinitier. Tout a commencé en 1923, lorsquun groupe de lassociation sportive moscovite Dynamo se mit à parcourir lensemble de lURSS afin dy étudier toutes les formes de combats, traditionnelles et modernes, présentes sur le territoire. Toutes ces techniques furent répertoriées, organisées, codifiées et en 1935, sous le nom de Sambo contraction de «Samozatchita Bez Orougia», littéralement «Auto-défense à mains nues» une véritable synthèse des arts martiaux était née. De là le sambo fût adopté par larmée, les milices et le KGB et officialisé par le Comité du sport et de la culture physique en 1938. Il se divisa alors en deux disciplines: lune martiale, appelée généralement le combat sambo, et lautre sportive, dite tout simplement sambo ou sambo sportif. A noter que cette dernière forme, qui sapparente plus à la lutte quà un art martial, est largement plus répandue que sa cousine, destinée au combat pur et dur. Oleg Taktarov, quant à lui, a commencé son apprentissage du sambo à lâge de 10 ans dans une des rares écoles spécialisées. Après des entraînements de spartiate soviétique, Oleg devient professionnel à 22 ans. Exilé aux Etats-Unis, il conquiert sa réputation en remportant les Ultimate fightings (UFC), compétition très médiatique où ne se rencontrent que les plus barbares du combat dit «libre». Ce Russe fraîchement débarqué et maîtrisant des techniques inconnues du monde occidental ne pouvait que séduire les Américains; dautres Russes lont alors rejoint et le sambo na cessé depuis de se développer aux Etats-Unis et en Europe. Du côté suisse, le sambo est également en plein essor, notamment grâce à lénergie et la passion dHervé Gheldman, vice-Champion du monde de sambo et Champion du monde de combat sambo en 2000. Sous son impulsion la Ville de Genève, lUBS ou encore la Migros offrent aujourdhui des cours de sambo. Responsable technique national et international, il est aussi représentant pour lEurope et ami dOleg Taktarov, ce qui lui permet de proposer cette rencontre précieuse au public local. Pour Hervé Gheldman, président de la Fédération suisse de sambo et secrétaire général de la Fédération internationale: «Ce qui différencie le sambo des autres pratiques de combat cest son rapport avec la réalité, les situations concrètes de tous les jours. Pour moi, précise-t-il, les autres arts martiaux se sont dénaturés avec le temps; ils ne sont réellement efficaces que lors de compétitions où tout le monde pratique le même jeu et avec les mêmes règles. Le problème, poursuit-il, cest que votre agresseur, lui, pratiquera ses propres règles et que vous ne les connaîtrez pas à lavance...». Synthèse de tout ce qui se pratique dans le domaine de lauto-défense et du combat, le sambo regroupe plus de 5000 techniques et ne cesse de senrichir grâce à sa philosophie: accepter tout ce qui est positif à son évolution. | ||