D’abord, la pauvre petite moule est arrachée à son environnement chéri par un grand type barbu s’écriant: "Er zijn mooie mosselen !" Après viennent les secousses — serrées comme des sardines (tiens, il faudra aussi que l'on tente quelque chose pour elles!), les moules belges sont conduites en Wallonie où de gros types remplis de bière les attendent de pied ferme. Que la vie est dure et injuste ! Quand on prend enfin soin d’elle en la plongeant dans un bon bain chaud, c'est en général juste avant qu'un imbécile-heureux lui balance du poivre sur la tronche sans crier gare. Notre moule est alors bien malheureuse et vit ses dernières heures entourées d’autres moules, totalement inconnues, ce qui augmente encore son désespoir.

Elle a beau crier: "Meneer, help me et sauvez-moi !" sur tous les tons, son sort est scellé et bien scellé. Déjà agonisante, elle est achevée par une nappe de sauce provençale qu’on lui déverse sur la tête sans ménagement. Des milliers de vaches folles exterminées, on se révolte. Mais des milliers de moules, tout le monde s’en fout !

Si c'est pas malheureux...

Cela ne peut plus durer. Ensemble, révoltons-nous contre le mauvais traitement des moules belges ! Dans les autres pays, dont la Suisse, elles sont épaulées par des professionnels qui les aident en leur apportant un soutien psychologique important. Cependant, la loi de la consommation est ainsi faite qu'on finit généralement par se les goinfrer tout de même, les moules. Mais que cela ne nous empêche pas de nous battre pour une mort digne de la moule... Sans relâche, il faut se battre pour que tous les cuistots de Belgique et d'Europe emploient des méthodes plus douces pour achever nos moules, dans un esprit respectueux et convivial.

La moullotine (dérivé de la Guillotine) serait un moyen efficace et indolore de procéder à leur exécution, mais malheureusement jugé trop lent par les barbares aux dents longues. La chambre à moule permettrait d’éliminer dignement un grand nombre de crustacés d'un seul coup, mais le problème du prix se pose car les pays occidentaux sont actuellement en crise. Il y aurait bien l'invention de Dirk Van den Moul, bricoleur de génie, qui a mis au point l’exterminamoule, une sorte de boîtier équipé de plusieurs catapultes qui projettent les moules contre une paroi. La mort est instantanée, finies les souffrances inutiles. Tout le problème est de faire connaître l'invention, et pour ça, nous avons besoin DE VOUS !

Malgré tout nos efforts, aux quatre coins de la Belgique et d'ailleurs, des moules sont encore maltraitées... Adhérez sans plus tarder au B.M.H. (Belgische Mosselen Helpen) en cliquant ICI, on fera suivre.

Que celui qui est capable de résister à un cornet de bonnes grosses frites bien grasses enfouies sous une énorme coulée de mayonnaise bourrée d'oeufs lève la main. Ou alors sans mayo mais avec du ketchup. Ou alors sans rien mais avec du sel. Ou alors sans sel. Enfin bref, il semble bien que personne ne se manifeste et ce n'est certainement pas dû au fait que je suis seul devant mon écran en ce moment même. Il se trouve bel et bien que personne sur cette planète ne saurait résister à cette tentation. Et il ne s'agit pas là d'un simple caprice mais bien d'une dépendance autant physique que psychologique, et que l'on peut sans conteste apparenter à celle des drogues dures. Pourtant, même si l'on n'est pas accro au dernier degré mais simple sympathisant, la consommation des frites s'apparente tout de même par bien des points à celle de la DROGUE! Brève analyse...

4. L'euphorie

Il s'agit de cette sensation très particulière que connaissent tous les mangeurs de frites, et qui les plongent dans un état second unique et terriblement agréable.

5. Le coût

Les frites peuvent vite revenir très cher pour les accros. En effet, un rapide calcul permet de dire qu'une personne mangeant un grand cornet avec mayonnaise, une fricadelle et une boulette ou une viandelle matin, midi, soir, et une fois pendant la nuit dépense près de 1000 francs par mois.

6. L'isolement social

Il arrive un moment où tu as tellement mangé de frites, qu'en manger davantage devient l'unique but de ta vie. La friterie du coin devient ta seconde patrie; tu t'y trouves plus souvent que chez toi et, encore plus étonnant, plus souvent qu'au bistrot. Ta famille t'en veut et tes collègues de travail te considèrent comme un animal de foire. Tu cesses donc de les voir et te replies sur toi-même.

7. La nocivité

L'abus de frite nuit gravement à la santé: infarctus, artères bouchées, rhumes, gangrènes, ennuis de respiration...

Conclusion: compte tenu de toutes les vérités qui précèdent, profitons sans tarder de s'enfiler des frites avant qu'elles ne soient interdites par la loi... et sans modération s'il vous plaît !